1.1 Management environnemental
Les attentes sociétales en matière de développement durable continuent à évoluer du fait des pressions croissantes que la pollution, la raréfaction des ressources naturelles et le réchauffement climatique exercent sur l’environ- nement. Les gouvernements ont réagi par la mise en place d’une législation de plus en plus contraignante. Les organismes ont quant à eux répondu en maîtrisant leurs impacts environnementaux, principalement par la préven- tion de la pollution et la gestion de leurs flux de déchets. Plus récemment, des efforts positifs ont été faits et l’accent a été mis sur la préservation des ressources naturelles et la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles pour la production d’énergie. Cependant les attentes ne cessent de grandir afin que les organismes soient plus proactifs pour protéger l’environnement de tout préjudice et de toute dégradation.
Le management environnemental englobe les efforts qu’un organisme consent pour maîtriser son interaction avec et son effet sur l’environnement afin de réduire le plus possible les impacts environnementaux négatifs et accroître les impacts environnementaux positifs. Cette responsabilité majeure incombe à tous les organismes. Les groupes de parties prenantes qui exercent une pres- sion et tiennent les organismes pour responsables de leur empreinte écolo- gique sont en augmentation: ces parties prenantes comprennent les conseils d’administration, les compagnies d’assurances, les investisseurs, les clients, les membres de la communauté, les organismes de réglementation et les employés.
Les organisations non-gouvernementales accentuent ces pressions, en tenant les pays, les secteurs, et de fait les organismes, pour responsables de la réduc- tion des polluants.
Un système de management environnemental (SME) est une approche qu’uti- lisent les organismes depuis les années 1990 pour maîtriser leurs interactions avec l’environnement de manière planifiée et systématique. Cette approche englobe un ensemble complet de processus qu’un organisme utilise pour établir et exécuter ses politiques et objectifs. Ces processus comprennent la structure organisationnelle, les rôles et responsabilités, la planification, les activités opérationnelles et l’évaluation des performances. Une fois mis en œuvre à l’unisson, ce système à base de processus se concentre sur l’amélio- ration progressive au fil du temps.
L’ISO 14001 fournit un cadre de ce type pour l’amélioration continue du mana- gement environnemental. Elle incorpore des techniques éprouvées appliquées dans le monde entier et reconnues à l’échelle internationale. Il s’agit d’un cadre volontaire qu’un organisme choisit d’appliquer librement. Il ne contient aucune spécification de produit et ne fixe aucune exigence en termes de résultats. Des organismes de toute taille ou de tout type, qu’ils soient situés dans un pays développé, en transition ou en développement, peuvent se fixer des objectifs de performance environnementale et utiliser l’ISO 14001 pour atteindre ces objectifs.
La majorité des organismes qui ont mis en œuvre l’ISO 14001 ont témoigné d’une amélioration significative de la réduction des déchets, de la préserva- tion de l’énergie et de l’amélioration de leur état de conformité. Ces gains ont été obtenus tout en améliorant l’efficacité opérationnelle et en générant des économies. Les facteurs de réussite les plus critiques comprennent:
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le leadership et l’engagement de la direction,
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la sélection d’initiatives environnementales qui traitent les impacts envi-
ronnementaux significatifs et sont en ligne avec les autres priorités de l’entreprise, notamment lorsqu’elles donnent un avantage par rapport à la concurrence, et
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le développement d’une culture environnementale proactive à tous les niveaux et fonctions de l’organisme.
Le Tableau 1 résume les principaux composants d’un système de management environnemental fondé sur l’ISO 14001:2015. Une fois ce système entièrement mis en œuvre, un organisme est en passe de contribuer au «pilier environne- mental» du développement durable.